Philanews 2023 N°4

8 En trois ans à peine, CoBrA est devenu la principale mouvance internationale d'avant-garde de l'après-guerre. Avec son style coloré, expressif et spontané et ses convictions sociales d'inspiration marxiste, le consortium d'artistes a provoqué un sérieux remue-ménage évacuant le lourd fardeau des années de conflit. Même après sa cessation en 1951, le style Cobra a continué à avoir des répercussions sur l'art moderne pendant longtemps. Quelques années après la Seconde Guerre mondiale, un groupe de jeunes artistes internationaux a chamboulé l'univers de l'art académique en formant le groupe CoBrA, officiellement porté sur les fonts baptismaux le 8 novembre 1948 au café parisien Notre-Dame. ÉMISSION DE TIMBRES-POSTE LIMITÉS 18 75 ANS DE COBRA Ode à la spontanéité : le mouvement CoBrA a 75 ans CoBrA est un acronyme formé au départ des noms des capitales des membres fondateurs : Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. En français, qui était la langue véhiculaire mutuelle de ce courant artistique. Grâce à CoBrA, les peintres du groupe en particulier sont devenus des « stars » internationales. Il suffit pour s'en convaincre de citer les noms de Karel Appel, Corneille, Asger Jorn, Carl-Henning Pedersen ou encore Pierre Alechinsky. Outre Pierre Alechinsky, d'autres Belges ont été présents dès le début : le poète-écrivain Christian Dotremont a ainsi joué un rôle central dans le mouvement. L'arrêt de CoBrA en 1951 est en partie dû à la maladie de ce dernier. En 1951, Dotremont, comme Jorn, a été admis au sanatorium après avoir contracté la tuberculose. Aujourd'hui, Pierre Alechinsky est le dernier membre survivant du mouvement. Pierre Alechinsky En 2012, bpost publiait un carnet présentant dix œuvres de Pierre Alechinsky exposées dans des musées belges. Pierre Alechinsky dans son atelier.

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