Philanews 2023 N°3

14 ÉMISSION DE TIMBRES-POSTE LIMITÉS 16 LA SAVOUREUSE HISTOIRE DU FRITKOT Eddie. « On voit deux cheminées : une pour le feu où l'on faisait frire les frites et une pour les croustillons, comme le voulait la coutume à l'époque », poursuit-il. « Les cheminées se trouvent au milieu de la roulotte, ce qui indique qu'on pouvait passer commande des deux côtés. » Sur la plage et en plein centre de Bruxelles À l'arrière de la roulotte à frites formée par le feuillet figure une photo en noir et blanc d'une friterie devant laquelle posent quelques soldats. « Cette photo, qui date probablement des années qui ont suivi la Première Guerre mondiale, a été prise dans les environs de Middelkerke », explique Eddie. « Le deuxième homme en partant de la gauche porte un panier de croustillons qu'il vendait sur la plage tandis que les propriétaires de la roulotte coupaient et vendaient des frites. » Sur le côté de la roulotte à frites se trouve une image en couleur d'une friterie bruxelloise. « Avec la mention 'Friture esthétique ambulante'. Je ne peux qu'être d'accord avec cela : c'est une belle échoppe des années 1920. Le fritkot fonctionnait au charbon et était déplacé le soir en étant tiré par un cheval. » La dernière illustration est la plus récente. « On y voit une friterie au milieu d'un bois. » On peut déduire de son style qu'il s'agit d'un modèle des années 80 ou 90. Le brouillard rend l'ambiance particulièrement mystérieuse. » Un rêve devenu réalité Pour Eddie, voir figurer sa collection sur des timbres-poste est un rêve devenu réalité. « Je collectionne les timbres-poste depuis mon enfance. Voir ma passion pour les frites sur un timbre-poste, à la conception duquel j'ai pu qui plus est collaborer, signifie beaucoup pour moi. » Rendez-vous le 2 septembre à Bruges pour l'Unique Date Stamp Package comprenant une oblitération unique, ainsi qu'une émission MyStamp du Musée de la Frite. Plus d'infos en page 3. Une ode à nos fritkots Des frites croustillantes et dorées à souhait accompagnées d'une bonne portion de mayonnaise et éventuellement d'un snack frit... Impossible de faire plus belge ! Presque tous nos compatriotes ont leur friterie de prédilection où se procurer ce petit plaisir coupable. Afin de mettre à l'honneur cette fierté belge, bpost vous emmène à travers la savoureuse histoire du fritkot au détour de quelques jolies et pittoresques friteries. La découpe particulière du feuillet saute directement aux yeux. Le graphiste de bpost, Geert Wille, a eu l'idée de donner au feuillet la forme d'un fritkot. « Si vous pliez les côtés vers l'intérieur, vous obtenez un fritkot », explique Geert avec les yeux qui pétillent. « C'est une façon d'exposer vraiment nos frites, en trois dimensions. C'est la moindre des choses, pour notre fierté nationale. » Les photos des friteries représentées sur les timbresposte proviennent de la collection du Musée de la Frite à Bruges. Le fritkot : une institution en Belgique Ces fritkots sont un phénomène typiquement belge, comme l'évoque le spécialiste en la matière Eddie Cooremans. Il tenait autrefois lui-même une friterie à Humbeek. « Tout a commencé quand je jouais au football à Merchtem. Mon père cultivait des pommes de terre. On m'a dès lors demandé de prévoir des frites pour l'après-match », raconte-t-il avec nostalgie. « Lorsque j'ai eu l'occasion de reprendre une friterie quelques années plus tard, je n'ai pas hésité longtemps. » Même s'il ne tient plus de friterie à l'heure actuelle, sa passion a perduré. « Je collectionne des photos d'anciennes friteries et je me suis laissé emporter par ma passion. À tel point que ma collection est devenue trop importante pour être conservée à la maison. Elle est désormais non seulement exposée au Musée de la Frite à Bruges, mais aussi, pour la première fois, sur des timbresposte de bpost. » Chaque friterie est unique Le feuillet arbore cinq friteries. « Elles sont toutes totalement différentes », dit Eddie. « L'établissement liégeois 'Friture Moderne', par exemple, avec son étincelante parure dorée, date des années 1940-50. On y observe des serveurs et des cuistots élégamment vêtus posant devant l'établissement. Il s'agissait d'un restaurantfriterie qui s'adressait à la classe supérieure. » À ses côtés, on peut voir un tout autre type d'établissement : le fritkot rouge de la Grand-Place de Bruges. La photo date des années 1950-1960 et incarne véritablement l'idée du fritkot, selon

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