« Entre les années 1980 et le début des années 1990, la danse contemporaine a connu un véritable boum en Flandre. Grâce à de nouveaux créateurs comme Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus, Jan Fabre, Meg Stuart et moi-même. Ce que nous avons fait a surpris et a rapidement attiré l'attention, y compris au niveau international. En tant que jeunes chorégraphes, nous n'avions pas du tout l'ambition de devenir aussi grands. Avant tout, nous entendions développer un langage personnel pour raconter des histoires, et il se trouve que notre moyen d'expression de prédilection, c'était la danse. » Aujourd'hui, il paraît évident que le chorégraphe crée un spectacle en collaboration avec les danseurs, mais c'était loin d'être le cas avant l'avènement de la Vague flamande. « En Flandre, nous ne connaissions que les compagnies classiques, comme le Ballet de Flandre ou Maurice Béjart. Mais la danseuse et chorégraphe allemande Pina Bausch a déclenché une révolution dans le monde de la danse. » Rendre la danse plus accessible L'approche de Pina Bausch a eu un impact fondamental sur les choix de Platel. « Ses représentations donnaient l'impression que n'importe qui pouvait se tenir sur scène. Les danseurs n'étaient pas de simples exécutants ; leur personnalité jouait un rôle dans le spectacle. Elle a rendu la danse bien plus accessible grâce à la grande reconnaissabilité des mouvements et au lien intime que l'on peut établir avec les danseurs en tant que spectateur. C'est ce que nous, jeunes créateurs, entendions également réaliser : rendre la danse plus accessible et plus inclusive. » Et le succès fut au rendez-vous. Dans les années 1980 et 1990, ils ont collaboré avec des maisons de théâtre novatrices, ce qui a donné lieu à des festivals artistiques multidisciplinaires et à des formes artistiques combinant théâtre et danse. Il y repense avec un sentiment de satisfaction : « C'est ainsi que la danse contemporaine a été présentée à un nouveau public plus étendu, surtout composé de jeunes gens. » L'atout de la diversité Ce qui ressort des spectacles de Platel, c'est la grande diversité des thèmes et des danseurs. « La danse est un moyen facile de rassembler les gens, puisque la langue ne constitue alors pas une barrière. En outre, je pense que la diversité sur scène est une nécessité : si vous voulez dire quelque chose de ce monde, vous devez le montrer. » Il y a trente ans, la diversité et l'inclusion n'étaient pas des enjeux sociétaux comme c'est le cas aujourd'hui, mais son approche n'a jamais fait l'objet d'un débat public. « Dans les critiques, cela n'a jamais été explicitement mentionné. Il devrait toujours en être ainsi : un choix évident et logique. » Danse contemporaine : une choréographie belge Thème : La Belgique excelle dans la danse contemporaine. Plusieurs chorégraphes et compagnies jouissent d'une excellente réputation au niveau national et international. Cinq timbresposte témoignent de la richesse de ce style de danse. Date d'émission 02/04/2024 Timbres-poste : a. Anne Teresa De Keersmaeker / Photo : Herman Sorgeloos / visuel tiré de 'Fase. Four movements to the music of Steve Reich' b. Compagnie Michèle Noiret / Photo : Sergine Laloux c. Sidi Larbi Cherkaoui / Photo : Riccardo Musacchio & Flavio Ianniello / visuel tiré de ''Sutra'' d. Compagnie Mossoux-Bonté / Photo : Jean-Luc Tanghe e. Alain Platel / Photo : Chris Van der Burght / visuel tiré de 'Out of context - for Pina' (2010) Feuillet : Représentation d'une scène de danse Layout : Geert Wille Valeur des timbres-poste : Prix du feuillet : 13,30 € Format des timbres-poste : a, c : 30mm x 40mm – b, d, e : 40mm x 30mm Format du feuillet : 220mm x 148mm Composition du feuillet 5 timbres-poste Tirage : 35 147 feuillets Papier : gommé blanc FSC Dentelure : 11 1/2 Procédé d'impression : offset Repro - impression : bpost Philately & Stamps Printing J 21 Code : 32323 Prévente Vendredi 29 et Samedi 30 mars 2024 à Anvers. Oblitération premier jour Mardi 2 avril 2024 à la Philaboutique de Bruxelles.
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